Shodô, en japonais, signifie «le chemin de la vie par l'intermédiaire de l'écriture".
Prolongement de l'écriture, la calligraphie japonaise trouve son origine en Chine. Les caractères, dont les traits sont inspirés de l'observation de la nature sont produits en un souffle qui dure quelques secondes sans retour possible. L'exécution du geste nécessite une concentration de l'esprit pour que le corps révèle toutes ses énergies afin de les faire converger vers la pointe du pinceau. Le rythme de l'exécution confère son unité et sa beauté, reflet d'une personnalité, d'un état d'âme...
C’est l'art de la peinture d'encre monochrome traditionnelle japonaise, connu au Japon aussi sous le nom de Suibokuga, parfois aussi zen-ga, (ce dernier signifie littéralement «la peinture zen").
Cette forme d'art de peinture au pinceau japonais est spirituellement enracinée dans le bouddhisme zen. L'utilisation audacieuse du geste au lavis noir a permis aux artistes Sumi-é d'éliminer de leurs peintures tout sauf le caractère essentiel de leur sujet, dans le but étroitement liée à la poursuite du bouddhisme zen. Ce qui fait sa différence avec la peinture chinoise.